Ou un résumé des formes d'arts existantes à l'époque de SK (du moins, dans la salle des oiseaux) et que j'espère parvenir à rendre le plus complet possible !
A l'écrit (l’ensemble de la poésie japonaise peut être résumée par le terme «
waka »)
*Le Haïku, bien sûr. Quoiqu'à l'époque de SK, il ne soit pas encore véritablement «inventé », étant un art plus tardif. Pour l’heure, il est appelé
hokku, son nom d’origine; C'est un petit poème issu du
renga, et qui se compose de trois vers : les premiers et troisièmes ont cinq syllabes, tandis que le deuxième en a sept. Il doit de plus contenir au moins un
kigo , mot en rapport avec une saison.
À titre d'exemple, voici l'un des plus célèbres haïkus japonais, écrit par le premier des quatre maîtres classiques, Bashō :
- Citation :
- "Dans le vieil étang,
une grenouille saute,
un ploc de l'eau."
L'original japonais est :
- Citation :
- furuike ya (5)
kawazu tobikomu (7)
mizu no oto (5)
*La forme d’art qui mélange la prose et les haïkus s’appelle
haïbun.
*Le
tanka, (littéralement poème court), est un poème japonais sans rimes, de 31 syllabes sur cinq lignes. C’est une sorte de poésie de cour.
- Citation :
- Ex : « Et ronde lune
Riant du bout des doigts
Secrète le jour
Qui de mes mains s’écoule
Tel un chant de rivière »
Liam
*La littérature de manière générale. Des épopées comme "
Heike Monogatari", ou "Dits des Heike" (l'un des plus grands écrits de la littérature médiévale japonaise) racontent des hauts faits d'honneur, des histoires d'amour, très poétiques, généralement porteuse d'un message religieux ou moral. Les
Biwa hoshi, bonzes aveugles, sillonnaient le pays pour les raconter en s'accompagnant de
Biwa (sorte de luth); la transmission se faisait donc oralement. L'œuvre est découpée en plusieurs chapitres, pour pouvoir être chantée en plusieurs fois.
*De là découlent le
kôshiki (texte didactique récité et chanté), puis le
heikyoku (récit épique débité avec accompagnement de biwa, notamment de chants de l'épopée des Heike)
A l'oral*Le
gagaku (
gaku, musique et
ga, raffinée, élégante), est un genre de musique de cour traditionnelle japonaise, en opposition au
zokugaku, la musique folklorique, "vulgaire" ; le
gagaku se décompose en quatre genres, un rituel lié au shintoïsme (cérémonies…) et trois profanes : le
kangen, musique instrumentale, le
bugaku, musique d'accompagnement de danses, et l'
uta(i)mono, ou gagaku chanté.
*Les instruments: On retrouve toute une pléiade d'instruments plus ou moins répandus. A noté qu'il n'existait pas de partition, il fallait apprendre les airs qu'on voulait jouer :
(cliquer sur le nom pour voir une image)- Le
Shamisen (luth à trois cordes dont on joue avec un plectre, d’environ 110 cm à 140 cm. Là encore, il n’est que très peu répandu à l’époque de SK. On en joue avec un gros plectre en ivoire ou en bois appelé bachi)
- Le
Shakuhachi (flûte de bambou à cinq trous en biseau, d’environ 55 cm, dont on joue agenouillé, assis sur ses talons.)
- Le
Koto (cithare à treize cordes, mesurant environ 1,80 m de long, dont le son est comparable à celui d'une harpe)
- Le
Biwa (sorte de guitare dont s'accompagnaient les moines)
- Le
Tsutsumi (tambour qui se tient sur l'épaule)
- L'
Okawa, (tambour qui se pose sur les cuisses)
- Le
Taiko, ou
Wadaiko ( grand tambour frappé avec une baguette)
- Le
Nokan (flûte traversière en bambou, employée dans l'accompagnement du nō en plus des tambours et percée de sept trous)
-Le
Shō (Orgue a bouche)
*Les chants: Il en existe de même un large éventail:
- Le
Naga-uta,(Mode de chant assez long, accompagné au
shamisen)
- Le
Satsuma-biwa ou le
Chikuzen-biwa (Chant épique accompagné par le
biwa)
- L'
Enka (Chant populaire représentant notamment les chagrins d'amour et le pays natal)
-Le
Shōmyō (Style de chants et récitations liturgiques bouddhiques, à l'unisson ou en canon)
*Le
théâtre, également. Le
nô(forme de théâtre poétique, chanté, récité, dialogué. mimé et dansé par des acteurs soutenus par les instrumentistes) était à l'origine un simple divertissement populaire, devenu, en s'affinant peu à peu, un spectacle très élaboré, réservé à la classe dirigeante. Le nô représente des pièces historiques et tragiques. Il faut savoir que les artistes japonais n’accordait aucune place à l’improvisation ; tout se devait d’être parfaitement réglé au détail près lors d’une pièce.
-Le
Kabuki(Théâtre chanté et dansé, populaire, en réponse au Nô)
-Le
Bunraku (Type de théâtre où les personnages sont représentés par des marionnettes de grande taille)
-Le
Kyōgen (Équivalent de notre comédie, forme comique du théâtre japonais traditionnel, joué la plupart du temps sans masque et avec très peu de musique utilisant la langue contemporaine, le style des dialogues étant issu du langage courant de la période Muromachi. Il s'oppose donc très largement au style littéraire du nô qui cultive les archaïsmes.)
Voilà, si des puristes relèvent des erreurs dans mes recherches je m'en excuse profondément et promet de corriger fissa Si d'autres voient des choses à rajouter, pas le moindre soucis, c'est le but. En espérant que ça permettra aux artistes soucieux du contexte de s'aiguiller un peu...